Après l’obtention du bac, une grande partie des bacheliers choisit d’entrer à la fac. Sauf qu’environ 50% parmi eux échouent en première année universitaire, selon le ministère de tutelle qui a, en conséquence, lancé le plan « Réussir en licence ».
Pour vous aider à mieux aborder vos études universitaires, voici une sélection de conseils qui vous permettront de déterminer les causes d’échec et d’adopter les méthodes appropriées à la fac.
Le choix de filière : un critère déterminant
Si on devait hiérarchiser les causes d’échec des étudiants à la fac, la mauvaise orientation viendrait surement en tête du classement. En effet, de nombreux étudiants débarquent dans une filière précise (droit, psychologie, sciences…) sans aucune connaissance, au préalable, des enseignements dispensés. En fonction d’une matière qu’ils ont vaguement appréciée au lycée, ils choisissent généralement une filière qui se révèle un peu plus spécialisée ou plus complexe que dans leur pensée. Aussi, certains se démotivent parce qu’ils n’ont aucun projet professionnel en rapport avec la filière choisie. Et lorsque les choses se présentent ainsi, on n’a généralement plus le courage de continuer, il n’y a aucune visibilité sur les débouchés, la déception, l’abandon et l’échec sont donc vite au rendez-vous. Que faire ?
Dans un premier temps, il faut anticiper la mise en place d’un projet dès le lycée, en vous renseignant très vite (en terminale) sur les études en fac que vous souhaitez suivre et en profitant du dispositif de l’orientation active. N’hésitez pas à consulter les programmes, et si possible allez suivre des cours de première année à la fac. Cela vous aidera énormément à mieux choisir votre filière et peaufiner votre projet professionnel que vous continuerez à bâtir en première année.
L’assiduité : attention au syndrome cafet !
En passant du lycée à la fac, le changement est total, notamment au niveau du suivi et du contrôle lors des cours.
Les enseignements à la fac se font généralement à travers des cours magistraux dans de grands amphithéâtres, devant tous les étudiants. Des séances d’exercices d’application ou d’approfondissement sont données sous forme de travaux dirigés (TD) par groupe de trente étudiants, en général. Or, à dire vrai, en plus d’être difficiles à suivre, la présence aux cours en amphithéâtres n’est pas contrôlée, ce qui pousse certains étudiants à ne pas y assister, d’autant plus qu’ils peuvent avoir accès à ces cours en ligne ou sur polycopiés. Malheureusement, cette façon de faire est la cause de nombreux échecs en première année de fac. Que faire ?
Evitez autant que faire se peut les absences aux cours magistraux, surtout durant le premier trimestre. Donnez-vous le temps de découvrir les enseignements et de vous assurer d’être au niveau. Les contenus en ligne ne doivent en aucun cas être un substitut aux cours magistraux, au contraire ils doivent servir de supports pour enrichir ce que vous aurez appris et mémorisé dans les amphithéâtres. Enfin, ne négligez aucun exercice en petits groupes que la fac propose.
La fac ? Assurez-vous d’avoir le niveau pour !
Le bac vous ouvre, certes, toutes les portes des filières universitaires, mais il ne vous garantit pas la réussite, dans le cadre de la poursuite d’études. En effet, les risques d’échec sont nettement élevés, lorsque vous avez un niveau trop moyen, car la barre à franchir en première voire deuxième année sera assez haute. Au ce niveau, les apprentissages deviennent plus nombreux et complexes. Mieux vaut donc ne pas vous leurrer.
Les facs organisent une procédure d’orientation active à partir de janvier, et elle vous permet de savoir si vous avez le niveau, en terminale. Vous fournirez un dossier, comprenant vos bulletins et votre projet professionnel, qui sera examiné par des enseignants et, en fonction de votre choix de formation, ils vous diront si vous avez fait le bon choix ou non. En général, vous êtes orienté vers une autre formation, selon les informations fournies par votre dossier, si votre choix n’est pas le bon. Mais, ce n’est qu’un avis. Vous êtes donc libre de vous y inscrire tout de même si vous le souhaitez, mais gare à l’échec.
L’autonomie et le travail personnel : gare au relâchement après le lycée
L’échec de nombre d’étudiants est principalement dû à un relâchement après le lycée, donc à un manque flagrant de travail. Etudiants et enseignants sont tous unanimes sur ce point. Mais comment gérer cette transition entre le lycée et la fac, en matière de rythme de travail, pour réussir ses années universitaires ?
Déjà, la fac n’est pas forcément le choix idéal si vous avez du mal à travailler de façon autonome. Si vous le faîtes quand même, en première année, organisez-vous un emploi du temps en consacrant beaucoup de temps au travail personnel. Des lectures complémentaires et votre dynamisme en TD ou la participation aux heures de Méthodologie de travail universitaire (quand il y en a), vous permettront de rester sur un bon rythme de travail. Et ce sera tout bénef pour la suite des études.