La fonction de Chief happiness officer (CHO) est de plus en plus prisée par les entreprises. En 2016, on pouvait recenser en France 69 offres de CHO et 124 offres de postes multi-tâches comprenant celle de CHO sur le moteur de recherche d’emploi Joblift. Certes, ces chiffres restent faibles, même s’ils sont 6 fois plus importants qu’en 2015, mais montrent qu’il y a bel et bien une tendance qui va en s’amplifiant. A quoi consiste concrètement la mission d’un CHO ? Eclairage !
Le CHO détient-il la recette du bonheur au travail ?
Selon Joblift, pas moins de 60% des CHO occupent en réalité un poste d’office manager, 23% travaillent en étroite collaboration avec le service marketing et communication et 17% d’entre eux sont liés aux RH. La mission d’un CHO, qui est souvent issu d’une formation en ressources humaines, ne se résume pas à déposer des fleurs sur les bureaux des collaborateurs et leur offrir des bonbons et du chocolat. De plus, le fait que certaines marques considèrent le recrutement d’un CHO comme étant un argument de communication est tout à fait absurde. En effet, cette fonction est beaucoup plus sérieuse qu’elle n’y parait. Et pour cause. Le CHO a pour principale mission d’optimiser l’engagement des salariés vis-à-vis de leur entreprise en trouvant le meilleur moyen d’améliorer leur bien-être. Cela passe par une étude de satisfaction auprès des collaborateurs pour savoir ce qui peut les aider à se sentir mieux sur leur lieu de travail et avoir donc une idée sur les mesures à prendre pour rendre l’atmosphère de travail plus agréable. Cela peut aller d’un simple babyfoot à une salle de sport, en passant par une table de billard, un distributeur automatique de snacks et boissons froides, voire une garderie, etc. Cela dépend bien évidemment de la taille de l’entreprise et des besoins réels des salariés relevés lors de l’étude de satisfaction.
Une entreprise heureuse laisse de côté les rapports hiérarchiques
La stratégie du bonheur au travail est étroitement liée à la performance. Mais même lorsque les équipes font preuve de performance et qu’ils atteignent leurs objectifs dans les meilleurs délais, cela ne dispense pas l’entreprise de la responsabilité de veiller au bonheur et au bien-être de ses salariés, sous peine de perdre ses salariés. Ceci est valable notamment dans les secteurs qui peinent à trouver de bons profils. Les entreprises qui engagent un CHO sont appelées à opérer des changements radicaux dans leur management. Une entreprise heureuse est une entreprise qui met de côté les rapports hiérarchiques pour instaurer une certaine égalité entre ses membres, y compris les stagiaires, abstraction faite sur leur poste et leurs missions. Pour être heureux, un salarié doit se sentir concerné par le développement et la réussite de son entreprise.
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