Bien que la maîtrise de l’inflation soit l’une des prérogatives les plus prioritaires de la politique Européenne, le prix de certains biens et de certaines prestations ne cessent d’augmenter, affichant parfois des taux de croissance à deux chiffres. L’étape décisive du baccalauréat franchie, les étudiants se trouvent le plus souvent confrontés à des choix cornéliens, où la qualité du cursus, le prestige de l’école et les frais de scolarité se mêlent dans un processus de prise de décision pour le moins laborieux. La rentrée universitaire 2015 , notamment celle relative aux ecole de commerce de lyon ,réserve néanmoins une bonne nouvelle pour les étudiants : elle devrait coûter moins cher en moyenne, grâce à certaines mesures qui entreront officiellement en vigueur, notamment en ce qui concerne les frais d’agence. Décryptage…
Une tendance baissière qui soulage parents et étudiants
En 13 ans, la courbe du coût de la scolarité supérieure n’a connu qu’une tendance haussière, propulsant souvent les dépenses liées à l’après bac à des hauteurs stratosphériques. La rentrée 2015 rompt donc avec cette dynamique, selon les chiffres publiés par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), et enregistre une « baisse du coût moyen de l’ordre de 7% par rapport à l’année 2014 », d’après Alexandre Leroy, président de cette entité étudiante. Ainsi, les étudiants débourseront en moyenne 2335 euros, contre un peu plus de 2500 euros pour la rentrée 2014. Il faut dire que cette baisse était prévisible, en raison de l’entrée en vigueur de la loi Alur relative à « l’Accès au Logement et urbanisme rénové », et qui impose une réduction des frais d’agences immobilières par plafonnement. Ainsi, les étudiants réaliseront, en moyenne, des « économies substantielles de 200 euros », estime Alexandre Leroy, qui viendra se greffer à la baisse du prix des transports de 2 à 9%, selon les régions.
Des inégalités persistantes
Malgré cette tendance baissière « salvatrice » pour certaines familles, les frais de la sécurité sociale, de l’abonnement internet ou de restauration poursuivent leur augmentation de 1 à 2%, alors que les frais d’inscription à l’université ont été maintenues au statut quo. Du côté du privé, et notamment des écoles de commerce, les prix flambent : une hausse de plus de 46% pour l’EDHEC (par rapport à la rentrée 2011), et pas moins de 27% pour l’EM Lyon, comparé à l’année dernière. Par ailleurs, le rapport de la FAGE, qui couvre également les activités salariales parallèles aux cours, note que les étudiants les plus précaires sont aussi ceux qui exercent les emplois « les plus chronophages et les moins qualifiés », admet Alexandre Leroy. Enfin, la FAGE soulève le problème de l’allocation des bourses, et met en exergue le cas de la majorité des étudiants qui ne sont pas « assez pauvres » pour bénéficier des programmes de bourse, ni « assez riche » pour se permettre de s’en passer.